Le Risk Management n’est pas une science exacte. Malgré les efforts pour structurer le processus de décision (par exemple avec l’ISO 31000), celle-ci dépend encore fortement de notre perception.

Le débat sur les vaccins illustre parfaitement le paradoxe du Risk Management : prendre une décision qui se veut rationnelle, tout en ayant à faire à un niveau d’incertitude élevé.

Notre cerveau est programmé pour évaluer très rapidement les risques et prendre des décisions immédiates, sans même que ce processus soit conscient. C’est particulièrement évident lorsqu’on conduit une voiture, par exemple, ou qu’on traverse simplement une route. En définitive, nous évaluons tous le risque lié au Covid par rapport au risque lié au vaccin et prenons une décision personnelle. Une décision qui va (et c’est le fait intéressant) de tout à fait pour à farouchement contre, avec, entre les deux, toutes les positions intermédiaires.

Et la question n’est pas « d’avoir raison ou pas » dans ce processus de décision: il s’agit d’une décision personnelle, qui dépend de son contexte personnel (ah, l’importance du contexte dans la gestion des risques !), d’une perception personnelle et d’un goût personnel, plus ou moins prononcé pour le risque. Ce qui peut avoir du sens en termes de santé publique peut ne plus en avoir au niveau individuel : lorsqu’on est touché personnellement, peu importe que l’on soit un sur dix ou un sur un million. Ce à quoi nous devons faire attention cependant, c’est de ne pas laisser nos biais de pensée (en savoir plus sur les biais cognitifs ici – en anglais) influencer notre décision finale de manière à ce qu’elle renforce notre idée préconçue – ce qui n’est pas l’exercice le plus facile.

Il n’y a pas de « bonne» réponse : seul l’avenir nous le dira, quand le niveau de certitude aura atteint un niveau suffisant.

 

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